
Virginie
LEFÈVRE
Rédactrice Sirenergies
Table des matières
June 19, 2024
5
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La transition énergétique sera sans aucun doute le plus grand défi du siècle. Sur le blog de SirEnergies, nous avons pour habitude de vous présenter les différentes innovations technologiques qui vont jouer un rôle prépondérant dans cette entreprise.
Aujourd’hui, nous allons aborder ce qu’on appelle le Power-to-Gas. Il s’agit de l’une des trois façons de produire du gaz vert renouvelable. L’un des principaux freins à l’utilisation des énergies renouvelables telles que les éoliennes est l’intermittence de production.
Le Power-to-Gas permet d’utiliser les excédents de production électrique lorsque le réseau n’en a pas forcément besoin pour produire du gaz. C’est une façon d’utiliser la surproduction des actifs de productions renouvelables.
Nous allons vous présenter dans cet article les principes, la maturité ainsi que les usages de cette technologie.
Le réseau électrique, pour fonctionner, nécessite un équilibre parfait entre production et consommation d’électricité. Les éoliennes et les panneaux solaires produisent lorsqu’il y a du vent ou du soleil, il arrive donc que ce moment ne soit pas forcément propice.
L’idée sous-jacente au Power-to-Gas est de faire de ce problème opérationnel un atout pour la transition énergétique.
Il s’agit donc d’utiliser de l’électricité décarbonée afin de produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau. Cet hydrogène peut ensuite être utilisé pour produire de l’électricité, ou peut être stocké pour un usage ultérieur. L’hydrogène peut également être mélangé à d’autres gaz afin de produire du gaz « vert » (car issu d’une énergie non émettrice de CO2).
Les principaux avantages du Power-to-Gas sont les suivants :
Nous l’avons précisé plus tôt, l’hydrogène est la pierre angulaire de ce système. Cette énergie apparaît comme le vecteur, le moyen de transporter de l’énergie propre. L’électricité produite peut être utilisée dans un procédé d’électrolyse de l’eau afin de produire de l’hydrogène.
L’hydrogène en question peut être stocké puis utilisé plus tard sous sa forme gazeuse ou utilisé pour produire de l’électricité grâce à une pile à hydrogène.
Source : Theconversation.com
C’est pour ces raisons que l’hydrogène est perçu comme étant une solution d’avenir. Il est cependant nécessaire de voir émerger un véritable tissu industriel de l’hydrogène en France. Il existe plusieurs initiatives que nous allons voir par la suite.
Une des limites de l’électrolyse de l’hydrogène est le coût de l’installation. Il s’agit d’un investissement industriel qui comporte un certain nombre de risques et de coûts inhérents à ce genre de projet.
La difficulté de stockage est également une des limites de cette énergie. Son transport et sa distribution peuvent aussi poser des questions de sécurité, l’hydrogène restant une substance inflammable.
Ce procédé soulève également quelques critiques concernant sa consommation d’électricité, qui n’est pas entièrement renouvelable. Parfois, il est nécessaire de compenser ce manque d’électricité par le réseau et donc, parfois, par des centrales thermiques.
Le projet GRHYD est l’acronyme de Gestion des Réseaux par l’injection d’Hydrogène pour Décarboner les énergies. Il s’agit du premier projet d’envergure dans le développement de l’hydrogène en France. Il a été lancé en 2014 et est actuellement géré par ENGIE.
Il bénéficie également du soutien de l’ADEME. Le lieu de ce projet se situe dans la communauté urbaine de Dunkerque.
Il s’agit d’un projet d’injection de carburant Hythane à des fins de mobilité ainsi que d’hydrogène pour chauffer les habitations avoisinantes de Dunkerque.
Source : GRDF
Le projet Jupiter 1000 est également l’un des plus aboutis en France. Situé à Fos-sur-Mer, ce projet utilise l’électricité en surplus pour la convertir en hydrogène par deux électrolyseurs, mais également en méthane de synthèse à l’aide d’un réacteur de méthanation.
Il est également doté d’une structure de capture de CO2 à partir de fumées industrielles voisines, ce qui renforce son aspect durable. Il est situé à proximité d’un point important du réseau de RTE et de Teréga/GRTgaz.
Source : Jupiter1000.eu
Aujourd’hui, il existe plus de 70 projets recensés en Europe, dont plusieurs démonstrateurs industriels. Il existe par exemple des démonstrateurs en Hongrie, en Hollande ou encore en Pologne.
Le Power-to-Gas n’a pas encore atteint le stade de maturité industrielle dans aucun pays en Europe ni dans le monde.
Mais le pays le plus avancé parmi nos voisins européens dans le domaine reste l’Allemagne, avec de nombreux projets de grande envergure. On peut à ce titre évoquer le projet Energiepark Mainz, d’une puissance de plus de 6 MW, ou encore le projet WindGas Falkenhagen qui exploite 2 MW et est actif depuis 2013.
Cette technologie est amenée à se développer grâce à la forte électrification des usages. Il est certain que la transition énergétique et l’objectif de neutralité carbone nécessitent de passer à l’échelle supérieure sur ce genre de technologies, dans leur grande majorité maîtrisées.
Il est également essentiel de voir les pouvoirs publics soutenir ce genre d’initiative, à l’image de la transformation d’une ancienne centrale à charbon à l’arrêt par le groupe GazelEnergie en France.
Les subventions publiques sont essentielles afin de stimuler l’investissement privé dans ce genre de cas. La réindustrialisation du site qu’entreprend GazelEnergie est l’exemple qu’il s’agit d’un investissement de long terme.
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