
Virginie
LEFÈVRE
Rédactrice Sirenergies
Table des matières
February 14, 2024
9
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Après deux ans de pandémie suivie par la guerre en Ukraine, l’Europe est plongée dans une des plus graves crises énergétiques de son histoire. Face à ce défi, le gouvernement a lancé un plan de sobriété énergétique.
Pour autant, il semble aujourd’hui inéluctable que la demande mondiale d’énergie va continuer de croître. Pour quelles raisons ? Quelles en sont les ressorts ? Quelle est la situation par pays et par source d’énergie ?
Tant de questions sur lesquelles SirEnergies va tenter d’apporter un éclairage.
La consommation d’énergie par habitant est très variable à travers le monde :
Retenons de ces chiffres que :
Les consommations d’énergie par habitant sont impactées par les modes de vie, du fait notamment :
De façon factuelle, les 3 principaux pays consommateurs d’énergie dans le monde sont :
En effet, les pays développés ou en développement sont aussi les plus gros consommateurs d’énergie. Les facteurs qui influencent le plus la consommation énergétique d’un pays sont :
En 40 ans, la demande mondiale d’énergie a doublé :
Cette croissance a été en moyenne de 1,8 % par an sur 40 ans. Depuis l’avènement du charbon dans les années 1850, la consommation mondiale d’énergie n’a jamais cessé de croître :
À l’échelle mondiale, on observe que le mix énergétique est un mille-feuille toujours plus important et qu’une source d’énergie primaire n’a jamais été remplacée par une autre.
Même si, en France, on voit le charbon comme une énergie du passé, au niveau mondial il n’en est rien : on n’a jamais consommé autant de charbon qu’aujourd’hui.
À l’échelle mondiale, il n’y a jamais eu de transition d’une énergie vers une autre.
Notre usage des énergies fossiles est si important qu’il est intimement lié au CO₂ que nous émettons et au réchauffement climatique.
Lors des différentes COP, l’un des enjeux majeurs des négociations entre pays tient au fait que certains pays polluent beaucoup plus que d’autres. La Chine, qui produit 75 % de son énergie à partir de charbon, est souvent montrée du doigt.
Pour autant, depuis le début de l’ère industrielle, la Chine a émis 2 fois moins que les USA ou l’UE, comme le montre l’infographie réalisée par Our World in Data :
Sans surprise, le pétrole est l’énergie la plus utilisée dans le monde.
La consommation d’énergie est répartie pour l’essentiel entre :
Ces énergies fossiles, carbonées par nature, représentent 84 % de la consommation d’énergie primaire mondiale.
Selon le GIEC, pour tenir l’engagement de l’Accord de Paris et limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici 2050, l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz devra diminuer de 95, 60 et 45 %, respectivement.
Malgré les chocs pétroliers de 1973 et 1979, la consommation de pétrole n’a jamais cessé de croître et représente aujourd’hui 42 % de la consommation énergétique mondiale.
En France, le pétrole représente 28 % de la consommation d’énergie primaire en 2020, juste après l’énergie nucléaire (40 %) et avant le gaz naturel (16 %).
La France produit 1 % de ses besoins en hydrocarbures à partir de quelques gisements situés dans le bassin parisien et dans le bassin aquitain.
En 2020, le premier fournisseur de pétrole brut à la France est le Kazakhstan (15,6 %), suivi par les États-Unis (12,7 %) et l’Arabie saoudite (11,8 %). Viennent ensuite la Norvège, l’Algérie et le Nigéria pour 10 % chacun, enfin la Russie avec 8,7 %.
L’année 2022 a été une année record de consommation mondiale de charbon, selon l’AIE, avec 8 milliards de tonnes, dont 50 % consommés par la Chine.
Entre 2000 et 2018, la capacité installée de centrales thermiques à charbon dans le monde a doublé, passant de 1 à 2 millions de MW installés selon Carbon Brief. La majorité de ces nouvelles centrales ont été installées en Chine, Inde et Afrique du Sud.
En France, la consommation de charbon concerne :
Chaque seconde, comme le simule le site Planetoscope, 110 000 m³ de gaz naturel sont consommés dans le monde, soit 3,5 milliards de m³ par an.
Les principaux pays producteurs sont :
En France, la découverte en 1951 du gisement de Lacq dans le bassin aquitain a permis d’alimenter en partie le réseau de 1957 à 2013.
En 2021, la France importe du gaz naturel en provenance de Norvège (36 %), d’Algérie, des Pays-Bas et du Nigeria (8 % chacun).
Enfin, la part des importations de gaz russe, qui était de 17 % en 2021, ne représente aujourd’hui plus que 7 % du fait des conséquences de la guerre en Ukraine.
La densité énergétique représente l’énergie par unité de masse. Ainsi, 1 tonne de pétrole (environ 7 barils) correspond à :
Le pétrole étant facile à transporter et dense énergétiquement, il est très utilisé dans les véhicules et a contribué à l’essor de l’automobile, en attendant l’essor de la voiture électrique.
D’ici 2050, la consommation d’énergie dans le monde pourrait croître de 50 % !
Cette hausse pourrait même atteindre près de 70 % dans les pays en développement, voire 100 % en Asie (Chine et Inde comprises).
Hors OCDE, cette croissance s’explique par :
Dans les pays de l’OCDE, la consommation pourrait croître de seulement 15 % du fait d’une croissance économique et démographique plus faible, et de progrès en efficacité énergétique.
En France, plusieurs scénarios à l’horizon 2050 :
Selon l’AIE, la consommation mondiale de toutes les sources d’énergie va croître d’ici 2050, et les énergies fossiles resteront majoritaires dans le mix énergétique avec 69 % (contre 80 % en 2018).
Dans le contexte actuel, la Première ministre, Élisabeth Borne, a présenté le 6 octobre 2022 un plan de sobriété visant à réduire la consommation énergétique de la France.
Ce plan s’appuie sur 4 piliers :
Ce plan rappelle la politique mise en œuvre sous Valéry Giscard d’Estaing : « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ! ». Comme en 1976, des économies d’énergie sont demandées :
RTE (« Futurs Énergétiques 2050 ») montre que la consommation d’énergie doit baisser de 40 % en France, tandis que la consommation d’électricité doit augmenter de 50 %.
RTE préconise une stratégie autour de 3 axes majeurs :
Tous les scénarios nécessitent :
Tout porte à croire, comme le souligne l’AIE, que la consommation d’énergie va continuer à croître dans le monde d’ici 2050 pour plusieurs raisons :
Pour autant, fin septembre, les ministres européens de l’Énergie ont défini un objectif de réduction de 10 % de la consommation brute d’électricité dans l’Union. En France, le gouvernement a lancé un plan de sobriété énergétique ambitieux.
On constate que ce dernier porte ses fruits : la consommation a baissé sur les 4 dernières semaines de −6,5 % par rapport à la même période de 2014 à 2019.
Il y a un espoir que l’UE puisse trouver des solutions et montrer la voie aux autres pays du monde pour tendre vers plus d’efficacité énergétique, moins de consommation et moins d’émissions de CO₂.
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Une facture se compose de plusieurs éléments : consommation, part fournisseur, taxes et contributions. L’analyse de chaque ligne permet d’identifier d’éventuelles erreurs et de vérifier la cohérence avec le contrat signé.
La puissance souscrite doit être calculée en fonction du profil de consommation et des usages (chauffage, process industriels, équipements tertiaires). Une analyse fine permet d’assurer l’adéquation entre besoin réel et contrat.
Un dépassement de puissance entraîne des pénalités financières et peut impacter le dimensionnement du contrat. Ajuster correctement la puissance souscrite permet d’éviter ces coûts supplémentaires.
Un appel d’offres permet de mettre en concurrence plusieurs fournisseurs d’électricité et de gaz afin d’obtenir des conditions contractuelles optimisées. C’est une démarche transparente qui permet de choisir l’offre la plus adaptée aux besoins budgétaires et techniques de l’organisation.
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Le €/MWh est une unité de prix utilisée sur les marchés de gros, tandis que le kWh est l’unité visible sur vos factures.