

Virginie
LEFÈVRE
Rédactrice Sirenergies
Table des matières
January 28, 2025
6
min de lecture

Dernier chapitre de notre série consacrée au bilan carbone : le scope 3.
Cette catégorie recense toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) indirectes produites par les activités d’une organisation.
Générées en amont et en aval de l’entreprise, ces émissions carbone sont les plus difficiles à mesurer et à maîtriser. Pourtant, elles représentent de 80 à 90 % des émissions GES totales d’une entreprise. Il est donc urgent de les réduire pour répondre au défi climatique et atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris.
Pour réduire les émissions carbone de votre entreprise et limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C d’ici 2050, des solutions existent.
Tour d’horizon.
Dans le bilan carbone, le scope 3 mesure les quantités de gaz à effet de serre émises indirectement par l’organisation, à l’exception des émissions indirectes liées aux consommations énergétiques. Ces dernières entrent dans le périmètre du scope 2.

Les gaz à effet de serre - Les Cahiers du Développement Durable
Le scope 3 est le périmètre d’émissions carbone le plus large et le plus complexe à évaluer. Il concerne une multitude d’acteurs tout au long de la chaîne de valeur des biens et services produits par l’entreprise.
Au total, 15 postes d’émissions sont identifiés, dont :
Bon à savoir : depuis le décret n° 2022-982 du 1er juillet 2022, le scope 3 est inclus dans le bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés.
Calculer les émissions de gaz à effet de serre du scope 3 du bilan carbone exige de combiner plusieurs méthodes et sources d’information. S’il est impossible de connaître avec exactitude les émissions carbone indirectes, l’enjeu est d’obtenir l’estimation la plus précise et exhaustive possible.
Les émissions carbone indirectes sont générées par des tiers de l’entreprise. La coopération avec les fournisseurs, clients et autres partenaires est essentielle pour collecter des données les plus précises et complètes.
Envoi de questionnaires standardisés, audits, visites sur sites sont autant d’outils à disposition des entreprises pour recueillir les informations sur les émissions carbone des parties prenantes. Au préalable, la cartographie exhaustive des activités et des fournisseurs doit être dressée afin de n’oublier aucun maillon de la chaîne de valeur.
En l’absence de données précises sur les émissions de gaz à effet de serre d’une activité, d’un produit, d’un service ou d’un matériau, les entreprises peuvent procéder elles-mêmes au calcul.
Pour cela, elles doivent connaître la quantité et le facteur d’émission sectoriel, puis appliquer la formule suivante :
Quantité d’émissions GES = quantité consommée (exprimée dans l’unité du produit) x facteur d’émission physique (quantité de CO2 émise par une unité).
Pour les services immatériels, le facteur d’émission monétaire s’applique :
Quantité d’émissions GES = prix du produit ou service x facteur d’émission monétaire (exprimé en kgCO2e par k€ HT)
Les facteurs d’émission sectoriels sont disponibles dans la Base Empreinte® de l’ADEME, ou dans des bases de données sectorielles internationales comme le Green Gas Protocol (GHG Protocol), le Carbon Disclosure Project (CDP) ou le Science-Based Targets initiative (SBTi).
L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) mesure l’impact environnemental d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie. Le calcul inclut l’extraction, la transformation et le transport des matières premières, la fabrication du produit, la distribution, l’utilisation et la gestion de la fin de vie.
L’entreprise peut se baser sur des logiciels, bases de données et études existantes pour estimer les émissions de gaz à effet de serre générées par les produits fabriqués ou les services rendus.
L’entreprise peut aussi recourir à des logiciels et outils spécialisés basés sur des modèles économiques et sectoriels. Pour calculer ses émissions carbone indirectes, elle peut par exemple ramener à son échelle les émissions de gaz à effet de serre constatées au niveau national ou sectoriel.
Les émissions de gaz à effet de serre du scope 3 représentent jusqu’à 80 à 90 % du bilan carbone d’une organisation. Le scope 3 identifie les opportunités pour les réduire et déployer une gestion durable de la chaîne de valeur. L’entreprise peut agir directement sur certains postes d’émissions. D’autres actions nécessitent une coopération étroite avec ses parties prenantes, notamment les fournisseurs.
Les déplacements sont un poste d’émissions carbone majeur du scope 3 sur lequel l’entreprise peut agir directement. Les solutions sont multiples pour réduire l’empreinte carbone des transports :
Le transport en amont et en aval pèse lourd dans le bilan carbone d’une entreprise. Ce poids peut être réduit via une politique de transport plus durable :
Les émissions de gaz à effet de serre tout au long de la chaîne d’approvisionnement ne dépendent pas directement de l’entreprise. Mais celle-ci peut les limiter en déployant une politique d’achat durable :
Autre poste d’émissions de gaz à effet de serre sur lequel l’entreprise peut agir directement : la réduction des déchets via la promotion de l’économie circulaire :
Le scope 3 du bilan carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre indirectes de l’entreprise.
Vous souhaitez maîtriser significativement l’impact environnemental de votre entreprise ? Si le spectre est large et le calcul complexe, vous devez impérativement réduire les émissions carbone du scope 3.
Vous pouvez agir via la mise en place de pratiques durables et innovantes et de partenariats étroits avec les acteurs de votre chaîne de valeur. Réduire les émissions carbone, c’est aussi pour vous l’opportunité de réaliser des économies d’énergie.
SirEnergies vous accompagne pour relever ce défi majeur. Affirmez votre engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique et contactez nos experts pour bâtir une stratégie énergétique sur-mesure.


