

Virginie
LEFÈVRE
Rédactrice Sirenergies
Table des matières
June 25, 2025
8
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Avec 69,8 TWh en 2024, l’hydroélectricité renouvelable a atteint son niveau record de production depuis 2013. Deuxième source d’électricité en France, elle est aussi la première source d’énergie renouvelable.
Fin 2024, l’énergie hydraulique représentait 14 % de la production d’électricité nationale, loin derrière le nucléaire avec ses 67,4 %, mais devant les autres énergies renouvelables (éolien, solaire, bioénergies, …). En 2024, sa production a couvert 15,8 % de la consommation française d’électricité.
Issue de la force de l’eau, l’énergie hydraulique est une énergie renouvelable à faibles émissions de gaz à effet de serre et aux coûts de production réduits. Ces avantages semblent en faire une énergie incontournable pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Pourtant, malgré la hausse record de la production en 2024, ces dernières années ont montré les limites du potentiel de la « houille blanche ».
Est-ce une énergie d’avenir ou du passé ? Quels sont ses atouts et ses enjeux ? Comment peut-elle s’inscrire dans la transition énergétique ?
Éclairage.
Centrale au fil de l’eau, centrale de lac, petite centrale hydraulique, STEP (station de transfert d’énergie par pompage)… : ces différents types d’installations hydroélectriques se distinguent par leur puissance et leur potentiel de production.
Mais elles partagent toutes un point commun : utiliser la force de l’eau pour produire de l’énergie électrique.

Source : Centrale au fil de l’eau - Encyclopédie de l’Énergie
L’énergie hydraulique utilise l’énergie cinétique créée par les mouvements de l’eau pour produire de l’énergie. Elle exploite des mouvements naturels comme les courants ou les chutes d’eau, ou les dénivelés artificiels créés par l’homme. Plus la différence de hauteur entre l’aval et l’amont de la centrale est grande, plus la pression de l’eau est élevée et plus la capacité de production augmente.
Contrairement à l’éolien et au solaire, l’hydroélectricité offre des capacités de stockage d’énergie immédiatement transformable en électricité sans perte de rendement. Elle joue ainsi un rôle majeur dans la régulation de la production et de la distribution d’électricité.
Le système d’énergie hydraulique repose sur les turbines. Celles-ci sont actionnées par les mouvements de l’eau. Plus la pression et la vitesse de l’eau sont grandes, plus les turbines hydrauliques tournent vite.
L’énergie cinétique est transformée en énergie dite mécanique. Celle-ci peut être utilisée directement, comme dans le cas des moulins à eau de nos ancêtres, soit transformée en énergie électrique.
C’est l’alternateur ou la génératrice qui transforment l’énergie mécanique en énergie électrique. Le courant électrique passe ensuite par un transformateur pour adapter la tension aux usages domestiques et permettre le transport de l’électricité dans le réseau.
Certaines centrales hydroélectriques sont équipées d’un barrage.
Son rôle : retenir l’eau. Celle-ci est libérée à la demande via un système de vannes, et orientée vers les turbines via des conduites.
Installations puissantes avec de forts dénivelés, les centrales de lac permettent de réguler rapidement la production d’électricité en fonction des besoins de consommation.
À l’inverse, les centrales au fil de l’eau et les petites centrales hydrauliques ne possèdent pas de réservoir de stockage. L’eau s’écoule naturellement pour une production d’électricité en continu.
Énergie renouvelable et propre, l’électricité hydraulique présente de nombreux avantages environnementaux. Produite localement, elle participe au développement économique des territoires.
L’énergie hydraulique n’émet que très peu de gaz à effet de serre, un atout considérable pour la neutralité carbone. Ses émissions sont estimées à 6 g de CO2 par kWh, identiques à celles de l’électricité nucléaire.
Pour comparer avec les autres énergies renouvelables, l’électricité photovoltaïque émet en moyenne 44 g éq. CO2/kWh et l’éolien terrestre 14 g éq. CO2/kWh. Ces émissions de gaz à effet de serre sont largement inférieures à celles des énergies fossiles : 243 g éq. CO2/kWh pour le gaz naturel ou encore 1 060 g éq. CO2/kWh pour une centrale charbon.
L’eau est aussi une ressource naturelle et durable. Pendant le cycle de production d’énergie hydraulique, elle ne subit aucune transformation. Elle suit son chemin et réintègre en aval le cycle de vie de l’eau.
Et si votre électricité reflétait réellement vos engagements ?
Optez pour une énergie renouvelable, locale et compétitive, tout en gardant la maîtrise de vos coûts.
Échangeons sur vos besoins énergétiques
Comme l’observe la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le coût de la production hydroélectrique est très variable d’une installation à l’autre. Il varie de 37 à plus de 200 €/MWh en fonction des coûts d’investissement et de fonctionnement, de la puissance de l’ouvrage et de son ancienneté. En comparaison, dans un rapport de 2023, la CRE estime le coût complet du nucléaire à 60,7 €/MWh sur la période 2026-2030.
Mais si les centrales les plus puissantes peuvent nécessiter de gros investissements, les coûts d’exploitation et de maintenance sont réduits. Et ces installations de très longue durée permettent un amortissement certain des coûts dans le temps.
Très localisée, la filière hydroélectrique contribue au développement économique des territoires. Selon une étude du Syndicat des énergies renouvelables, l’hydroélectricité représente en France plus de 30 000 emplois directs, indirects et induits, non délocalisables.
Les grands barrages sont aussi des lieux d’attractivité touristique, ancrés dans l’histoire locale. Randonnées, tourisme industriel, activités sportives peuvent s’organiser en toute sécurité autour des lacs de retenue, en partenariat avec les exploitants.
Aucune solution de production d’énergie n’est parfaite. Si l’énergie hydraulique offre de nombreux atouts, elle soulève des questions en matière d’environnement et de sécurité.
La construction des barrages hydroélectriques et de leurs réservoirs d’eau artificiels bouscule les écosystèmes environnants.
Dès 2006, la France s’est emparée de cette question afin de réduire l’impact environnemental de l’hydroélectricité. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques impose un cadre au déploiement des centrales hydroélectriques.
Elle oblige les exploitants à prendre des mesures pour préserver la faune et la flore en amont et en aval des centrales : maintenir les cours d’eau à un débit minimum réservé, mettre en place des passes à poissons, respecter les lits des cours d’eau, etc. La législation protège également certains cours d’eau, identifiés comme réserves naturelles de certaines espèces aquatiques.
En 1959, l’effondrement du barrage de Malpasset à Fréjus, dans le Var, a provoqué la mort de 423 personnes. Cet accident est le seul recensé en France sur un siècle.
Si les ruptures de barrages sont rares, la France a mis en place un système de sécurité renforcé. Sous l’égide du Service de contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques de l’État (SCSOH), les exploitants ont l’obligation d’exercer une surveillance constante des centrales hydroélectriques et de réaliser des vérifications régulières et des études périodiques de dangers.
Énergie pionnière, l’hydroélectricité est une des plus anciennes énergies dans le monde. Si elle a connu son heure de gloire au XXe siècle, peut-elle trouver sa place au XXIe siècle ?
La France compte plus de 2 500 installations hydroélectriques. Avec 25,7 GW installés, le potentiel de puissance reste stable depuis plusieurs années. Le plus gros potentiel de production hydraulique se situe dans les régions montagneuses du Sud.
En 2024, le podium est occupé par :
Deuxième pays producteur d’hydroélectricité en Europe derrière la Norvège, la France reste loin des principaux producteurs d’énergie hydraulique dans le monde : la Chine, le Brésil, le Canada et les États-Unis.
Au niveau mondial, l’hydroélectricité représente en 2024 14,3 % de la production électrique mondiale. C’est la troisième source d’électricité derrière le charbon (34,3 %) et le gaz naturel (22 %).
Le barrage des Trois-Gorges en Chine est la plus grande centrale hydroélectrique au monde. Avec 22,5 GW installés, elle représente la puissance de 16 réacteurs nucléaires.
Avec 25,7 GW de puissance installée, l’hydroélectricité représente 17,4 % du parc français de production et de stockage électrique, mais seulement 14 % de l’électricité produite.
Si 2024 a été une année de production record en raison de précipitations abondantes, l’hydroélectricité a souffert plusieurs années de la sécheresse, notamment entre 2020 et 2022, avec une baisse de la production de 28 %. L’hydroélectricité est ainsi fortement dépendante des conditions hydrologiques.
Deuxième limite au développement de l’énergie hydraulique en France : l’atteinte des capacités de production du parc hydroélectrique français, déployé depuis la fin du XIXe siècle.
Pourtant, des marges de progression subsistent. Le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie en cours de discussion (PPE3) prévoit d’augmenter les capacités des centrales hydroélectriques de 2,8 GW en 2035. La France mise notamment sur les STEP, avec 1,7 GW de puissance supplémentaire.
Dans le monde, le potentiel hydroélectrique est loin d’avoir atteint son maximum. Selon Pierre-Louis Viollet, directeur du département R&D EDF, la production annuelle atteint aujourd’hui le tiers de ses capacités.
Les continents africain, sud-américain et asiatique recèlent de ressources non exploitées. Des investissements couplés à une forte volonté politique pourraient porter la production hydroélectrique mondiale à 14 600 TWh et couvrir 75 % de la consommation électrique mondiale.
Parmi les projets hydroélectriques phares, la Chine a annoncé début 2025 la construction du plus grand barrage du monde : d’une puissance de 60 GW, le barrage de Motuo devrait produire environ 300 TWh chaque année, soit presque l’équivalent de la production annuelle nucléaire de la France !
D’autres barrages gigantesques sont en cours de construction ou d’études, dont le projet australien « Snowy » 2.0.
Suite à des retards de construction, la mise en service de cette STEP d’une puissance de 2 000 MW et d’une capacité de stockage de 350 GWh est espérée en 2028.
Pour conclure…
Renouvelable, économique et faiblement émettrice de CO2, l’énergie hydraulique s’impose comme une énergie incontournable de la transition énergétique. Elle forme le socle du mix énergétique de demain, aux côtés de l’énergie solaire et de l’éolien.
Si ses perspectives de développement semblent limitées en France, les centrales hydroélectriques existantes constituent un vrai trésor énergétique à préserver et optimiser pour continuer à transformer l’or bleu en électricité. Et si l’avenir de l’énergie hydraulique venait aussi de la petite hydroélectricité et de la mer avec l’énergie marémotrice.
Le poste énergie de l’entreprise est désormais sous contrôle avec un budget parfaitement maîtrisé. Électricité de Strasbourg, notre nouveau fournisseur, nous a été recommandé par Sirenergies et répond à notre consommation. Les outils et conseils de Sirenergies nous apportent totale satisfaction dans la gestion au quotidien et également sur le long terme.

Sylvaine PIGEON
DAF
Well-In-Plast
Le service est ultra simple, la prise en charge par l'équipe impeccable. Notre dossier nous a pris un rien de temps à faire, contrat changé en quelques jours et de bonnes économies à la clé.

Charles BOONEN
Partner
Hungry & Foolish
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Cyril ABEGG
Directeur Général
Lamberet
Grâce à Sirenergies, nous avons un interlocuteur dédié qui connait nos enjeux énergétiques et ceux du secteur du transport et du froid. Sa grande disponibilité et son expertise, ont créé une relation de confiance avec un cabinet résolument indépendant et transparent.

Renaud GAUDIN
Directeur de projets
Groupe Antoine
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François CORDIER
PDG
Pom'Ligne
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Alzira DE ALMEIDA
Manager, Saica France
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Jérôme THOMAS
Directeur des achats groupe
Jacky Perrenot
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Valérian VEYRES
Franchisé
Manager de 9 magasins : Darty et Monoprix
Grâce à Sirenergies, j’ai réalisé 1 200 € d’économies sur mes factures pour mes deux hôtels, en optimisant mes puissances souscrites et en suivant mes consommations avec l’outil Pilott.

Frédéric WILLIAMS-GOBEAUX
Franchisé
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Une facture se compose de plusieurs éléments : consommation, part fournisseur, taxes et contributions. L’analyse de chaque ligne permet d’identifier d’éventuelles erreurs et de vérifier la cohérence avec le contrat signé.
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