Comment réduire sa facture d’électricité pendant la canicule ?

Pic de chaleur, vague de chaleur, canicule… autant de termes qui décrivent des épisodes de températures élevées.

Ce qui les différencie ? Leur durée et leur intensité.

Météo France définit la canicule comme une période de chaleur exceptionnelle, durant laquelle les températures dépassent les seuils départementaux pendant au moins trois jours et trois nuits consécutifs.

Ces phénomènes ont un point commun : ils provoquent une hausse significative de la consommation d’électricité, et donc de la facture ! Si la climatisation est souvent pointée du doigt, elle n’est pas seule sur le banc des accusés.

Mais pourquoi la facture d’électricité grimpe-t-elle en flèche en période de canicule ?

Et surtout comment les entreprises peuvent-elles freiner cette hausse ?

Lumière sur l’équation gagnante pour ne pas exploser le budget énergie l’été.

Pourquoi votre facture d’électricité augmente en période de canicule ?

Quand on évoque la hausse de la facture d’électricité en période de canicule, le premier réflexe est de penser à la climatisation. Mais d’autres facteurs entrent en jeu, notamment les tensions sur le marché de l’électricité ou les contrats de fourniture inadaptés.

La hausse des consommations d’énergie en période de canicule

Lors des épisodes caniculaires, la demande en électricité connaît des pics spectaculaires. En cause : l’usage intensif des systèmes de réfrigération pour maintenir un minimum de confort thermique. Climatisation, ventilation et équipements de froid tournent à plein régime.

Ce phénomène est amplifié dans les bâtiments mal isolés ou mal ventilés et par l’usage d’équipements peu performants.  

Selon RTE, la climatisation augmente à elle-seule la consommation nationale de 700 à 1 100 MW par degré supplémentaire.

D’autres usages plus invisibles sont également énergivores en été.

Particulièrement sensibles à la chaleur, les centres de données intensifient leur refroidissement. Derrière les volets fermés, l’éclairage artificiel participe aussi à la hausse de la demande en électricité.

Des contrats d’électricité inadaptés aux besoins estivaux

La facture d’électricité peut augmenter si le contrat n’est pas adapté aux besoins réels de l’entreprise en été.

En période de canicule, les pics de consommation peuvent entraîner des dépassements de la puissance souscrite. Avec des pénalités de plusieurs euros par heure, la facture peut vite grimper en été !

De plus, certains contrats ne tiennent pas compte des variations saisonnières, ce qui complique l’optimisation en été.

L’augmentation des prix de l’électricité en période de canicule

La canicule fait brusquement grimper la demande en électricité, ce qui fait souvent flamber les prix de l’énergie. Si l’offre peine à suivre, des tensions apparaissent.

En été, plusieurs facteurs peuvent en effet limiter la capacité de production d’électricité au moment où elle est la plus sollicitée :

• Une réduction de la production nucléaire, lorsque la température des cours d’eau dépasse les seuils réglementaires et contraint au ralentissement (ou l’arrêt), de centrales.
• Une baisse de la production éolienne, en cas d’absence de vent.
• Une diminution de la production d’hydroélectricité, en période de sécheresse.
• Une baisse d’efficacité énergétique des panneaux photovoltaïques au-delà de 25°C.

Lorsque le nucléaire et les énergies renouvelables ne couvrent plus la demande, les producteurs se tournent vers les importations. Le recours aux centrales à gaz ou au charbon, plus chères à faire fonctionner, fait directement monter le prix de l’électricité.

Les bonnes pratiques pour réduire la consommation d’électricité en été

Avec quelques gestes simples et investissements (rapidement rentabilisés), les entreprises peuvent garder la maîtrise de leur facture d’électricité pendant les épisodes de canicule.

Optimiser la climatisation de vos bâtiments

La climatisation et la ventilation sont le deuxième poste de dépenses énergétiques des entreprises, après le chauffage. Ils représentent en moyenne 25 % de leur consommation d’électricité.

Selon l’ADEME, la climatisation est aussi responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment en France.

Limiter son usage est une priorité pour réduire à la fois la facture d’électricité et l’empreinte carbone des entreprises.

Plusieurs gestes simples aident à modérer la climatisation, tout en assurant un bon niveau de confort :

• Régler la température intérieure au minimum à 26°C : chaque degré en moins augmente la consommation d’électricité de 5 à 10 %.
• Différer l’usage de la climatisation : la démarrer à partir d’une température extérieure de 30°C et non de 27°C divise par trois la consommation d’énergie.
• Aérer la nuit pour rafraîchir naturellement les locaux.
• Installer des protections solaires aux fenêtres (stores, brise-soleil orientables, films solaires...)
• Privilégier les ventilateurs plafonniers : ils consomment 50 fois moins d’énergie que les climatiseurs.
• Améliorer l’isolation thermique des bâtiments.
• Entretenir les climatiseurs pour éviter les pertes d’efficacité énergétique et les fuites de fluides frigorigènes très polluants.

Éviter les surconsommations passives d’énergie

L’été, même avec des locaux vides, certains équipements tournent comme en pleine activité, causant du gaspillage : ventilation non stop, appareils en veille, éclairage inutile…

Adapter le fonctionnement des équipements au taux réel d’occupation est un levier simple pour réduire la facture d’électricité. Cela passe par exemple par :

• La programmation intelligente des systèmes de climatisation et ventilation selon les horaires de présence.
• La mise hors tension des équipements dans les bureaux vides, notamment des ordinateurs qui génèrent de la chaleur.
• L’ajustement de l’éclairage aux besoins réels, avec l’installation de détecteurs de présence.

Des consommations superflues en plein été ?

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Impliquer les collaborateurs dans des gestes simples

La maîtrise des consommations d’énergie passe aussi par l’implication de chaque collaborateur.

Éteindre les lumières, débrancher les équipements, baisser les stores ou éviter la veille sont des gestes simples mais efficaces. Répétés dans toute l’entreprise, ils peuvent vraiment faire baisser la facture d’électricité.

Une sensibilisation régulière des équipes, avec affichages et campagnes internes, ancre ces bonnes pratiques dans le quotidien.

Adapter les contrats de fourniture d’énergie aux besoins estivaux

Adapter les contrats de fourniture d’électricité aux besoins réels de l’entreprise aide à réduire la facture.

Les contrats horo-saisonniers, qui distinguent les périodes de haute et basse saison, proposent un tarif plus avantageux entre avril et octobre. Grâce à l’option "heures creuses", l’entreprise peut profiter de plages horaires à coût réduit pour faire fonctionner ses équipements les plus énergivores.

L’optimisation de la puissance souscrite est aussi une piste à explorer pour limiter les dépassements de puissance et les pénalités financières.

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Autoconsommer son électricité

Autoconsommer sa propre électricité renouvelable génère des économies substantielles sur la facture d’électricité, de l’ordre de 20 à 40 %.

L’impact financier est immédiat en été lorsque les panneaux photovoltaïques atteignent un pic de production.

Avec l’autoconsommation, l’entreprise se protège aussi contre la hausse des prix de l’électricité en période de canicule.

Sur le long terme, investir dans des panneaux photovoltaïques est toujours gagnant, avec un retour sur investissement estimé entre 5 à 10 ans.

Le choix de technologies performantes pour limiter l’impact financier de la canicule

En plus des gestes simples, investir dans des équipements performants améliore le confort tout en réduisant fortement la consommation d’électricité.

Installer ou moderniser les systèmes de climatisation

Pour remplacer une climatisation vieillissante ou investir dans un système performant, de nombreuses solutions existent, à commencer par la pompe à chaleur (PAC), devenue incontournable.

Mais d’autres technologies innovantes aident à réduire l’utilisation excessive des systèmes de refroidissement, comme :

• Le système à débit de réfrigérant variable (VRV/VRF) : ce système ajuste automatiquement la quantité de réfrigérant aux besoins thermiques de chaque zone. Il chauffe ou refroidit chaque espace de manière personnalisée.
• Le système de free-cooling : ce système exploite la fraîcheur naturelle de l’air extérieur pour refroidit le bâtiment.

D’autres solutions plus durables peuvent être envisagées comme l’utilisation de la fraîcheur du sol (pompe à chaleur géothermique ou puits climatique), la bio-climatisation ou Rafraîchisseur d’Air Évaporatif (RAE), la climatisation solaire, le « cool roofing » ou encore les matériaux réfléchissants.

Stocker le froid en décalé

Le stockage de froid permet de produire du froid pendant les heures creuses, quand l’électricité coûte moins cher, et de l’utiliser plus tard, lors des heures pleines ou en cas de forte chaleur.

Pour une entreprise en autoconsommation, le froid peut aussi être produit au moment d’un pic de production photovoltaïque.

Le froid est stocké sous forme d’énergie thermique (souvent sous forme de glace ou d’eau glacée) dans des cuves ou des réservoirs isolés.

Ce système lisse la consommation, limite les appels de puissance et réduit la facture d’électricité, tout en sécurisant la chaîne du froid.

Utiliser des systèmes de régulation intelligents

Les capteurs connectés et systèmes intelligents optimisent la gestion énergétique des bâtiments tertiaires et industriels. Ils permettent non seulement de suivre les consommations, mais aussi de piloter les équipements en fonction des besoins réels et des contraintes estivales.

Par exemple, les thermostats intelligents régulent la température intérieure selon les horaires, l’occupation des locaux ou les prévisions météorologiques. Associés à des détecteurs de présence, ils évitent de climatiser des locaux vides. De leur côté, les télévariateurs adaptent l’éclairage à l’usage.

Dans un smart building, les équipements peuvent être gérés automatiquement. Cela passe par une GTB (gestion technique du bâtiment) ou une GTC (gestion technique centralisée). Ces systèmes pilotent l’éclairage, la climatisation, la ventilation ou les stores. Ils s’appuient sur des données comme la température, l’ensoleillement, le taux de CO₂ ou la présence dans les locaux.

Adopter un outil de gestion énergétique

Pour optimiser durablement sa consommation d’énergie, il est indispensable de disposer d’une vision claire, précise et en temps réel de ses usages.

Les outils de gestion énergétique permettent de suivre, analyser et piloter avec finesse ses consommations, en identifiant les gaspillages et les leviers d’optimisation.

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Pour conclure…

La canicule n’est pas une fatalité pour votre budget énergie.

La mise en place de gestes simples et d'équipements performants permet aux entreprises de mieux résister aux canicules. Ils servent également de leviers d’optimisation durable pour leur transition énergétique.

Contrats mieux ajustés, climatisation raisonnée, bâtiments intelligents, autoconsommation ou encore pilotage énergétique en temps réel : les solutions sont nombreuses, accessibles et adaptables à votre budget.

Adopter une démarche proactive, c’est non seulement réduire sa facture d’électricité, mais aussi gagner en efficacité énergétique et renforcer la résilience de son entreprise face aux aléas climatiques.

Et si plutôt que de subir la chaleur, vous repreniez la main sur votre énergie ? Sirenergies vous accompagne pour transformer la canicule en opportunité.

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