Virginie
LEFÈVRE
Rédactrice Sirenergies
Table des matières
May 21, 2025
5
min de lecture
En 2025, les taxes représentent près d’un tiers de la facture de gaz des consommateurs. Ce poids a quasi doublé entre 2013 et 2025. Depuis deux ans, la fiscalité sur le gaz naturel est en pleine mutation. Chaque poste de la facture est concerné, entre hausse record de l’accise sur le gaz et taux unique de TVA.
Depuis la fin du bouclier tarifaire et la crise énergétique, les entreprises et les ménages subissent une pression constante sur leur budget énergie. Comment anticiper, maîtriser et optimiser ses coûts ?
SirEnergies vous aide à comprendre les mécanismes fiscaux dans un contexte de revirement stratégique de l’État.
Depuis 2022, l’accise sur le gaz naturel est le nouveau nom donné à la Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN). Depuis deux ans, sa hausse spectaculaire pèse lourd sur la facture énergétique des entreprises et des ménages.
Créée en 1986, la TICGN visait initialement à inciter les consommateurs à limiter leur usage du gaz naturel et, par conséquent, à réduire les émissions de CO2 associées.
Depuis 2017, la TICGN intègre deux contributions :
Rebaptisée accise sur le gaz en 2022 pour s’aligner sur le droit européen, cette taxe participe au financement des politiques énergétiques, des dispositifs de solidarité et du développement du biogaz.
La loi de finances 2025 prévoit une réduction de l’accise sur le gaz naturel à partir du 1er août 2025. Fixé à 15,43 euros/MWh, son montant demeure cependant quasi deux fois supérieur à celui appliqué entre 2018 et 2023.
Après cinq années de stabilité fiscale, l’État affirme en 2025 sa volonté de réguler la fiscalité énergétique.
Initialement pensée pour augmenter progressivement, l’accise sur le gaz naturel a connu une évolution en dents de scie, sur fond de perturbations économiques et géopolitiques.
En 2018, la taxe a subi un premier bond de 43,7 % avec l’intégration de la taxe carbone (contribution climat-énergie – CIE). L’accise sur le gaz a ensuite été gelée jusqu’en 2023 pour protéger les consommateurs, sous l’effet du mouvement des Gilets jaunes, de la crise sanitaire du Covid-19 et du conflit en Ukraine.
Depuis 2024, l’État s’engage dans une phase de rattrapage. En 2024, le montant de l’accise sur le gaz naturel a quasi doublé, avec une hausse de 95 % liée à la fin du bouclier tarifaire et à l’inflation galopante.
2025 marque un léger assouplissement avec un tarif abaissé de 17,16 euros/MWh à 15,43 euros/MWh. Ce montant représente néanmoins une augmentation de 84 % par rapport à 2023. Ce tarif intègre désormais :
Une majoration de 4,89 euros/MWh pour assurer la péréquation territoriale et garantir le service public dans les zones non interconnectées, en Corse et dans les territoires d’outre-mer.
Graphique : SirEnergies _ Source : Légifrance
Optimiser mes taxes sur le gaz, est-ce possible ?
Selon votre profil, oui.
Chez SirEnergies, nos experts étudient votre profil de consommation pour maîtriser votre budget énergétique.
Pour en savoir plus, prenez rendez-vous avec votre expert dédié dès maintenant !
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) représente une part importante de la fiscalité du gaz. La loi de finances 2025 alourdit la facture des consommateurs en homogénéisant les taux de TVA à 20 %.
La TVA porte sur tous les éléments de la facture de gaz, de la consommation à la fourniture, en passant par les coûts d’acheminement et même les taxes (accise sur le gaz et CTA) !
Jusqu’en 2025, deux taux de TVA s’appliquaient au gaz naturel :
Avec la loi de finances de 2025, la distinction des taux de TVA disparaît pour l’électricité et le gaz.
À partir du 1er août, un taux de TVA unique de 20 % sera appliqué sur tous les postes de la facture de gaz, avec un impact à la hausse sur le budget énergie des entreprises et des particuliers.
Cette harmonisation met la France en conformité avec les exigences du droit européen, qui impose une TVA cohérente pour un même service.
Depuis 2004, la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) joue un rôle clé dans le financement du régime de retraite des industries électriques et gazières (IEG).
La CTA est calculée sur la base d’un pourcentage appliqué aux tarifs d’accès des tiers au réseau de transport (ATRT) et au réseau de distribution (ATRD) du gaz naturel.
Ses taux, fixés par l’État, s’appliquent à la part fixe hors taxe des coûts d’acheminement, indépendamment de la consommation d’énergie. Depuis 2013, les taux s’établissent comme suit :
La CTA sur le gaz naturel est l’une des rares taxes énergétiques à rester stable sur le long terme. Ses taux restent inchangés depuis le 1er janvier 2013.
Avec un impact limité sur la facture de gaz, la CTA participe à l’équilibre social du secteur énergétique. En complétant les provisions insuffisantes accumulées par l’État à l’époque où les entreprises électriques et gazières étaient nationalisées, cette taxe assure la pérennité des régimes de retraite historiques.
Pour conclure...
Depuis deux ans, les décisions fiscales redéfinissent les règles du jeu, avec une hausse brutale de l’accise sur le gaz naturel et l’homogénéisation de la TVA. L’objectif est double pour l’État : accélérer la transition énergétique en encourageant la baisse de la consommation de gaz fossile, tout en renflouant les finances publiques. Cette stratégie budgétaire et environnementale soulève cependant un défi social majeur, avec le risque d’aggraver les inégalités d’accès à l’énergie des entreprises et ménages les plus fragiles.
Ne plus subir les taxes, c’est possible !
Dans un contexte de hausse fiscale, adopter une stratégie énergétique proactive n’est plus une option pour les entreprises.
SirEnergies vous accompagne pour optimiser votre consommation d’énergie, piloter vos contrats, diminuer vos bases imposables et reprendre le contrôle sur votre facture de gaz.
La puissance souscrite doit être calculée en fonction du profil de consommation et des usages (chauffage, process industriels, équipements tertiaires). Une analyse fine permet d’assurer l’adéquation entre besoin réel et contrat.
Parmi les taxes figurent la TICFE, la TICGN, la CTA, la CJA et le TURPE. Elles représentent une part significative de la facture et varient selon les profils de consommation. Bien les comprendre est essentiel pour optimiser les coûts.
Les entreprises industrielles consomment d’importants volumes d’énergie pour leurs procédés de production. Elles doivent faire face à la volatilité des prix, à la gestion multi-sites et à des taxes spécifiques. La maîtrise des coûts est essentielle pour rester compétitif.
Une facture se compose de plusieurs éléments : consommation, part fournisseur, taxes et contributions. L’analyse de chaque ligne permet d’identifier d’éventuelles erreurs et de vérifier la cohérence avec le contrat signé.
Cela permet de choisir le bon moment pour contractualiser, sécuriser vos budgets et anticiper les hausses.
Certaines entreprises peuvent obtenir une exonération partielle ou totale de la TICFE ou de la TICGN, en fonction de leur activité et de leur intensité énergétique. L’accompagnement d’un expert permet d’identifier les critères d’éligibilité et de monter le dossier.
Les exploitations agricoles doivent composer avec des besoins saisonniers élevés (chauffage de serres, irrigation, stockage) et une forte volatilité des prix. Maîtriser ces coûts est essentiel pour préserver la rentabilité et sécuriser l’activité.
Les entreprises tertiaires sont concernées par des taxes comme la TICFE ou la TICGN. Sirenergies vérifie l’exactitude des factures, identifie les exonérations possibles et aide à corriger les erreurs pour réduire durablement les coûts.