Lille, 13 août 2025 (AFP)
Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré mercredi matin, a annoncé EDF, alors que la production du site était totalement paralysée depuis lundi matin à cause de la présence massive de méduses.
"Le réacteur n°6 a redémarré ce matin à 7H30", selon une porte-parole d'EDF interrogée par l'AFP.
Cette unitĂ© s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e automatiquement lundi matin Ă cause de nombreuses mĂ©duses Ă©chouĂ©es dans les tambours filtrants des stations de pompage de l'eau de mer servant au refroidissement des rĂ©acteurs, un incident rarissime.
Les unitĂ©s de production n°2, 3 et 4, arrĂȘtĂ©es automatiquement depuis dimanche soir pour la mĂȘme raison, sont elles "toujours Ă l'arrĂȘt", les interventions Ă©tant "toujours en cours", a ajoutĂ© la porte-parole d'EDF.
Leur redémarrage est toujours prévu "dans les prochains jours", a-t-elle précisé.
A cause de cet incident, qui selon EDF n'a "pas eu de consĂ©quence sur la sĂ»retĂ© des installations, la sĂ©curitĂ© du personnel ou sur l'environnement", la production Ă©lectrique de Gravelines Ă©tait totalement Ă l'arrĂȘt depuis lundi matin, comme ses unitĂ©s de production n°1 et 5 sont actuellement en maintenance.
Située au bord de la mer du Nord, prÚs de Dunkerque, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d'Europe occidentale, avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun.
En 2024, cette centrale a produit l'équivalent des besoins de 60% à 70% de la consommation électrique annuelle de la région Hauts-de-France, rappelle EDF sur son site.
Gravelines avait dĂ©jĂ vu sa production perturbĂ©e par des mĂ©duses dans les annĂ©es 1990, et le mĂȘme phĂ©nomĂšne s'est aussi produit aux Etats-Unis, en Ecosse, en SuĂšde ou encore au Japon dans les annĂ©es 2010.
La prolifĂ©ration dans le monde de ces animaux marins gĂ©latineux et urticants est due Ă plusieurs facteurs, dont le rĂ©chauffement des ocĂ©ans avec celui du climat, mais aussi la surpĂȘche, qui Ă©limine certains de leurs prĂ©dateurs directs comme le thon.