Paris, 20 fév 2025 (AFP) - Les marchés européens évoluent dans le vert jeudi, digérant une série de résultats d'entreprise, tout en gardant un oeil sur l'Ukraine et l'évolution de la politique commerciale de Trump.
Vers 12H50 GMT, Paris prenait 0,44%, Francfort 0,34% et Milan 0,26%. Londres reculait de 0,33%.
La séance est ponctuée de nombreux résultats d'entreprise.
A Paris, le CAC est tiré par les performances de son poids lourd Schneider Electric (+5,58% vers 12H30 GMT). Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels a enregistré en 2024 un nouveau bénéfice record de 4,3 milliards d'euros, dopé par les produits et services liés à la transition énergétique.
Ailleurs en Europe, le groupe pétrolier espagnol Repsol bondissait aussi à Madrid (+6,37%), porté par une annonce de hausse des dividendes et de rachats d'action, malgré un recul de son bénéfice en 2024.
A Francfort, le constructeur allemand de voitures Mercedes-Benz cédait en revanche 1,75% après avoir annoncé une baisse de près d'un tiers de son bénéfice net annuel en 2024, plombé par la chute de ses ventes.
Les marchés européens sont aussi rassurés par les dernières déclarations de Donald Trump.
Le président des États-Unis a estimé mercredi qu'un accord commercial avec la Chine était "possible", en rappelant qu'en 2020, Washington avaient déjà "conclu un excellent accord commercial avec" Pékin.
Cette détente du discours de Donald Trump faisait reculer le dollar: le billet vert perdait vers 12H20 GMT 0,37% par rapport à la monnaie unique, à 1,0440 dollar pour un euro.
"Il est possible que le marché ne croit plus vraiment" aux menaces protectionnistes du président, selon Michael Pfister, de Commerzbank. A l'exception de la hausse de 10% des droits de douane contre les produits chinoises, aucune des mesures de rétorsions commerciales promises par Donald Trump depuis son entrée en fonction n'ont en effet été mis en place.
Autre point d'attention des marchés: "les récents développements concernant l'Ukraine", les marchés espérant un cessez-le-feu dans le pays, ont expliqué les analystes de la Deutsche Bank.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit recevoir jeudi l'envoyé spécial des États-Unis, Keith Kellogg, dans un contexte extrêmement tendu. M. Zelensky a essuyé de très vives critiques de la part de Donald Trump, qui estime que Moscou a désormais "les cartes en main" pour mettre fin à la guerre.
Le Kremlin, ne cachant pas sa satisfaction, a annoncé jeudi avoir décidé avec Washington d'une reprise du dialogue "sur tous les paramètres", se disant "complètement d'accord" avec la position américaine concernant l'Ukraine.
En Asie, Hong Kong a perdu 1,60%, Shanghai est resté l'équilibre (-0,02%) et Shenzhen a pris 0,20%. Tokyo a cédé 1,24%.
Les contrats d'avant séance à Wall Street laissaient présager une ouverture en recul.
Carrefour plonge
Le distributeur Carrefour chute à la Bourse de Paris jeudi, au lendemain de la publication de ses résultats faisant état d'un bénéfice net divisé par plus de deux et de prévisions "décevantes" pour 2025. Vers 12H20 GMT, le titre du groupe perdait 10,00%, soit la plus forte chute parmi les entreprises du CAC 40.
Le pétrole en petite hausse, nouveau record pour l'or
Côté obligataire, vers 12H20 GMT, l'emprunt à dix ans américain atteignait 4,51%, contre 4,53% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, restait stable à 2,55%.
Les cours du pétrole sont en petite hausse jeudi, le marché scrutant l'évolution des discussions à Ryad entre le Kremlin et la Maison-Blanche sur le règlement du conflit en Ukraine, et d'éventuelles annonces sur l'énergie pour s'orienter.
Vers 12H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, gagnait 0,25% à 76,23 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, prenait 0,11% à 72,33 dollars.
L'once d'or, portée par les incertitudes géopolitiques, a atteint un nouveau record, à 2.954,83 dollars. Vers 12H20 GMT, il atteignait 2947,80 dollars.