🚨️Électricité: EDF a signé 9 lettres d'intention avec de grands industriels pour de futurs contrats

21 février 2025   •   2 minutes de lecture

Paris, 21 fév 2025 (AFP) - EDF a signé neuf lettres d'intention qui pourraient amener d'importants contrats d'électricité de long terme avec des industriels très énergivores, dont une a déjà abouti à un "contrat ferme", a indiqué vendredi le groupe électricien.

Ces lettres d'intention représentent un volume de fourniture d'électricité de plus de 12 térawattheures (TWh) annuels pour des "partenariats de long terme" adossés au parc nucléaire d'EDF, intitulés "contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN)", d'une durée de plus de dix ans.

Ces contrats, pour prise d'effet à partir de 2026, sont une innovation commerciale du groupe lancée fin 2023: EDF propose aux industriels dits électro-intensifs, c'est-à-dire gros consommateurs d'électricité, comme la sidérurgie, la verrerie ou la chimie, un tarif préférentiel en échange d'une prise de risque sur la production du parc nucléaire en exploitation.

EDF a évalué le gisement pour ces contrats à 20 TWh par an, soit la moitié de la consommation annuelle des 150 entreprises les plus énergivores estimée à 40 TWh.

"Nous continuons d'avoir des discussions détaillées, intenses avec un nombre important de ces industriels dont j'ai confiance dans le fait qu'à court terme, nous allons les finaliser", a déclaré le PDG d'EDF Luc Rémont lors de la présentation des résultats annuels.

Ces industries dites intensives bénéficient jusqu'à présent d'un tarif d'électricité nucléaire à prix cassé (Arenh), un tarif régulé qui disparaîtra fin 2025. Une échéance proche vue avec inquiétude par ces grands industriels qui ont besoin de visibilité pour leur fourniture en électricité, une composante élevée de leurs coûts de production.

Mais depuis des mois, les industriels ont fait état de discussions difficiles avec EDF, à qui ils reprochent des prix trop élevés pour assurer leur compétitivité.

"Les régions qui nous concurrencent le plus sont les régions où l'électricité n'est pas chère", avait notamment déclaré Guillaume de Goÿs, le PDG d'Aluminium Dunkerque, premier consommateur d'électricité du pays sur un seul site.

Il citait par exemple le Moyen-Orient "qui produit de l'électricité en brûlant du gaz à des prix inférieurs à 20 dollars le mégawattheure (MWh)" ou la Norvège, dont "les prix de marché de l'électricité sont 20 à 30 euros inférieurs à ceux que nous avons en France".

EDF a par ailleurs indiqué vendredi avoir signé 6.000 contrats de fournitures de moyen terme (environ 22 TWh pour 2028 et 12 TWh pour 2029) avec des entreprises principalement, et des collectivités.

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