🚨️Gaz: "forte croissance" de la consommation mondiale et risque de "volatilité" des prix en 2024

26 janvier 2024   •   2 minutes de lecture

Paris, 26 jan 2024 (AFP) - La demande mondiale de gaz devrait connaître une "forte croissance" en 2024 comparé à 2023, soutenue par des prévisions de températures plus froides et la baisse des prix, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui n'exclut pas "une nouvelle volatilité" sur les marchés.

"Les risques géopolitiques et les préoccupations liées à l'offre pourraient déclencher une nouvelle volatilité des prix", met en garde l'AIE dans son dernier rapport trimestriel sur le marché du gaz.

Selon l'AIE, la demande mondiale de gaz devrait augmenter de l'ordre de 2,5% soit de 100 milliards de m3 en 2024, une croissance plus soutenue qu'en 2023 (+0,5%).

"Les températures hivernales plus froides attendues en 2024, comparées aux températures exceptionnellement douces enregistrées en 2023, devraient entraîner une augmentation de la demande de chauffage dans les secteurs résidentiel et commercial", avance l'AIE.

Les marchés du gaz sont sous tension depuis la reprise post-covid fin 2021 et encore plus depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, qui a alimenté les importations par la mer de gaz liquéfié (GNL), notamment en provenance des États-Unis pour compenser les réductions drastiques de livraisons de gaz russe dans les pipelines vers l'Europe.

Après avoir atteint des sommets en 2022, les prix du gaz ont depuis fortement baissé en 2023, "ce qui soutient également la reprise de la demande de gaz", explique l'AIE. En 2023, les prix étaient inférieurs de 70% par rapport à 2022 même s'ils restent toujours deux fois et demi plus chers qu'avant la crise énergétique.

"La vitesse à laquelle cette nouvelle demande pourra être satisfaite sera déterminante, d'autant plus que l'offre est limitée et que de nouvelles capacités substantielles de GNL ne seront mises en service qu'après 2024", a relevé Keisuke Sadamori, directeur des marchés et de la sécurité énergétique à l'AIE, cité dans le communiqué.

L'AIE estime que des "retards dans la construction de nouvelles usines de liquéfaction et les problèmes liés à la disponibilité du gaz d'alimentation dans les projets existants" pourraient ne pas faire croître l'offre avant 2025.

Les prévisions de l'AIE tombent au moment où le président américain Joe Biden a annoncé vendredi un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de gaz depuis les États-Unis, le plus important exportateur de GNL, afin de prendre en compte la "menace" climatique.

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