🚨️Climat : trois bonnes nouvelles depuis l'accord de Paris

24 novembre 2023   •   2 minutes de lecture

Paris, 24 nov 2023 (AFP) - Le monde est très loin de réduire suffisamment ses émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Pour autant, de réels progrès ont été accomplis depuis 2015: la trajectoire climatique, toujours menaçante, s'est améliorée et l'essor des énergies renouvelables se produit plus vite que prévu.

Entre 0,6°C et 1°C de réchauffement en moins

En 2015, lors de l'approbation de l'accord de Paris à la COP21, les politiques économiques des nations mettaient le monde sur la trajectoire d'un réchauffement du climat d'ici 2100 de 3,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, estimait à l'époque l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Un niveau synonyme de cataclysmes climatiques en chaîne (régions invivables à cause des chaleurs extrêmes et des sécheresses, fonte des pôles, des glaciers et du pergélisol...).

Mais huit ans plus tard, les engagements actuels des pays placent le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,5° à 2,9°C au cours du siècle, selon les calculs de l'ONU dévoilés à la veille de la COP28.

Et pour l'AIE, les politiques énergétiques planifiées dans le monde correspondent même à une trajectoire de +2,4°C d'ici 2100.

Pic des émissions avant 2025

Depuis 2015, les émissions annuelles de gaz à effet de serre ont augmenté d'environ 9% selon l'ONU. C'est moins que ce qui était prévu avant Paris.

Le rythme de hausse s'est nettement ralenti, au point que le pic des émissions mondiales pourrait être atteint dès 2024, voire 2023, a récemment estimé l'institut Climate analytics. C'est dans les cordes du scénario préconisé par le Giec, les experts climatiques mandatés par l'ONU, pour tenir les objectifs de Paris.

Avant l'accord de Paris, l'AIE prévoyait que les émissions liées au secteur de l'énergie (plus de 80% du CO2 émis par l'activité humaine) atteignent 43 milliards de tonnes (Gt) en 2030, mais elle vient de revoir ce chiffre largement à la baisse, à 35 Gt.

"Cette différence de 7,5 Gt correspond aux émissions cumulées du secteur de l'énergie aux Etats-Unis et en Europe", souligne l'AIE dans la dernière actualisation de son rapport "Net Zero Roadmap".

Les renouvelables et la voiture électrique

"Trois technologies contribuent à l'essentiel des réductions d'émissions" entre les projections de 2015 et les actuelles, affirme l'AIE: "le solaire, l'éolien et les véhicules électriques".

Par rapport aux prévisions faites en 2015 pour 2030, "le photovoltaïque devrait contribuer à réduire les émissions d'environ 3 Gt, soit à peu près l'équivalent des émissions annuelles de la circulation automobile mondiale", calcule cette agence de l'OCDE.

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