Paris, 11 sept 2023 (AFP) - La production du parc nucléaire EDF a augmenté de 7,9% sur les huit premiers mois de l'année par rapport à 2022, grâce à "l'optimisation et la maîtrise des chantiers" pour régler le problème de la corrosion sous contrainte, phénomène à l'origine d'une crise industrielle inédite en 2022.
Depuis le début de l'année, la production cumulée a atteint à fin août 206,1 TWh, en hausse de 15,1 TWh par rapport à l'an dernier sur la même période (+7,9%), a indiqué lundi le groupe dans un message d'information sur son site internet.
Sur le mois d'août, la production nucléaire mensuelle a progressé de 32% passant de 18,1 Twh en 2022 à 23,9 Twh en 2023. Depuis le mois de mai, la production mensuelle d'EDF dépasse désormais celle de 2022.
Selon le groupe, cette amélioration s'explique par "l'optimisation et la maîtrise des chantiers de la corrosion sous contrainte".
La production hydraulique, durement touchée en 2022 par les sécheresses et les canicules, a également retrouvé des couleurs: +32,4% en août sur un an et +5,4% pour la production cumulée à fin août.
Découvert fin 2021, le phénomène de corrosion affectant des conduites d'urgence cruciales pour le refroidissement des centrales avait plongé le groupe dans une grave crise industrielle durant l'année 2022, en pleine crise énergétique mondiale et sur fond de risques de pénuries de courant et de gaz l'hiver dernier.
La production nucléaire était tombée à son plus bas niveau depuis 30 ans, soit 279 TWh.
Sous pression du gouvernement, EDF a fait du redressement de sa production nucléaire sa priorité. Il compte produire 300 à 330 TWh en 2023 et vise 335 à 365 TWh en 2025.
Le PDG de l'entreprise renationalisée Luc Rémont a également fixé le cap d'une production de 400 TWh en 2030.
Le gouvernement a fait savoir qu'il retiendrait cet objectif de 400 TWh pour notamment "juger la performance opérationnelle des dirigeants de la maison EDF", selon des propos tenus par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher en juillet.