🚨️Nucléaire: la sûreté de la centrale de Gravelines a "légèrement progressé" en 2024, selon l'ASNR
Lille, 26 juin 2025 (AFP) - La sûreté de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus puissante d'Europe occidentale, a "légèrement progressé" en 2024, malgré "des non-conformités persistantes dans certaines pratiques", a estimé jeudi l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).
En matière de sûreté nucléaire, "les performances ont légèrement progressé" l'an passé à Gravelines, note l'ASNR dans son bilan annuel sur l'état de la sûreté nucléaire dans les Hauts-de-France.
Les performances de la centrale de Gravelines "rejoignent l'appréciation générale" que l'ASNR "porte sur les centrales nucléaires d'EDF en matière de sûreté nucléaire, de protection de l'environnement et de radioprotection", est-il encore souligné dans ce rapport.
Le bilan est "globalement satisfaisant", a précisé Bruno Sardinha, chef du pôle réacteurs de la division de Lille de l'ASNR. Cette progression est due à la mise en place par EDF d'un "plan rigueur (...) pour améliorer les pratiques", a-t-il ajouté.
L'Autorité relève que "des écarts de rigueur subsistent toutefois, avec des non-conformités persistantes dans certaines pratiques". Cela concerne par exemple des activités "insuffisamment préparées" lors de travaux de maintenance sur les réacteurs, a précisé Thibaud Meisgny, le chef de la division de Lille de l'ASNR.
"Dans un contexte de prolongations importantes des durées d'arrêt des réacteurs (...) les activités de maintenance doivent être mieux réalisées", écrit encore l'ASNR dans son bilan.
L'Autorité a mené l'an passé 36 inspections à Gravelines, qui compte six réacteurs de 900 MW et devrait accueillir deux réacteurs EPR2, des réacteurs à eau pressurisée de nouvelle génération de 1.600 MW chacun, pour un début d'exploitation prévu à horizon 2040.
Elle a relevé neuf événements de niveau 1 sur l'échelle internationale INES, niveau qui "correspond à des anomalies qui n'ont pas de conséquence sur la population et sur l'environnement", a précisé M. Meisgny.
Il s'agit d'un chiffre "plutôt élevé mais dans la moyenne des années précédentes", a souligné M. Sardinha.